Alors qu’une baisse de prix des assurances automobiles était espérée au lendemain du confinement en France, du fait de la réduction importante de l’utilisation des voitures et de la baisse du nombre de sinistres ; les assureurs ont annoncé une hausse des tarifs à venir dès le début de l’année 2021 pour les automobilistes français.
Des économies durant le confinement
Le premier confinement en France a duré 9 semaines complètes, du 17 mars 2020 au 11 mai 2020. Il a complètement bouleversé les habitudes des français à tous les niveaux et notamment dans l’utilisation des engins motorisés individuels.
Une baisse de l’utilisation des véhicules
Durant la pandémie mondiale de Covid-19, les gouvernements ont choisi des mesures de confinement afin de limiter drastiquement les contacts entre les personnes et de réduire la propagation du virus. Les français n’y ont pas échappé et ont du rester au maximum à leur domicile, pour la plupart au chômage partiel ou en télétravail. En résulte une très forte baisse de l’utilisation des véhicules, puisque les déplacements étaient limités au minimum vital, ou à quelques fonctions bien définies comme le personnel médical.
Selon l’éditeur de GPS TomTom, la baisse de la circulation automobile durant le confinement a subi jusqu’à 85% de chute, notamment très marquée durant les premières semaines, puis qui s’est estompée progressivement jusqu’au retour à un trafic presque normal à la rentrée de septembre 2020. En effet, en zone rurale l’utilisation de la voiture est une nécessité, tandis qu’en agglomération de nombreux utilisateurs préfèrent se déplacer avec leur propre véhicule et éviter les transports en commun, tant que le virus circule. Surtout que le nombre de cyclistes pourrait diminuer à l’approche de l’hiver.
Une chute du nombre de sinistres
En raison de la baisse de la circulation automobile, le nombre de sinistres routiers a lui aussi diminué dans des proportions très importantes, la Matmut estimant cette baisse à 70% durant le confinement, la MAIF à 75%, tandis que les plus prudents s’accordent à dire qu’elle a été supérieure à 30%. En tout cas selon l’assureur belge Corona Direct, il y aura eu sur l’ensemble de l’année 2020 une baisse d’environ 30% de la distance parcourue par les automobilistes par rapport à l’année précédente.

Un coût réduit pour l’assurance?
La réduction des sinistres routiers a permis aux assureurs de faire d’importantes économies, puisque les remboursements habituels liés aux dommages causés aux véhicules ont été réduits dans les mêmes proportions que la diminution des sinistres, soit entre 30% et 75% selon les assureurs.
La MAIF a fait cavalier seul en décidant de jouer le jeu de la transparence et en remboursant à ses affiliés le trop-perçu par rapport à la situation habituelle. En effet, elle a évalué à 75% la baisse des sinistres automobiles de ses clients durant les 8 semaines de confinement total, ce qui aurait représenté 100 millions d’euros d’économies sur l’ensemble de son portefeuille, qu’elle a décidé de redistribuer à ses adhérents. De même le leader de l’assurance pour les véhicules deux-roues AMV a décidé d’offrir 1 mois de cotisation à ses abonnés ayant souscrit un contrat d’assurance auto, moto, scooter, camping-car ou quad. Dans le même temps, UFC Que-Choisir a incité les titulaires d’assurance de véhicule motorisé à demander un geste auprès de leur compagnie d’assurance pour bénéficier d’une baisse de la prime s’assurance, justifiée par une “diminution du risque en cours de contrat”, l’association de consommateurs propose même une lettre type à envoyer à son assureur.

Néanmoins, comme précisé par Axa, si le taux de sinistralité a été fortement réduit en ce qui concerne les assurances automobile, certains coûts ont explosé pour les compagnies d’assurances généralistes tels que les frais liés à la santé. Generali France a ainsi rappelé qu’elle avait engagé plus de 150 millions d’euros pour faire face à la crise du coronavirus et que ce montant représentait bien plus que les économies réalisées sur la baisse de la sinistralité automobile. Selon la FFA (Fédération Française de l’Assurance), c’est en effet plus de 1,3 milliards d’euros qu’auraient coûté aux assureurs les frais liés à la santé et prévoyance, l’effort total étant évalué à 3 milliards d’euros en prenant en compte les mesures de solidarité telles que les dons, les fonds de soutien ou encore l’annulation du versement des cotisations d’assurance offerte aux TPE, PME et artisans.
Chaque compagnie d’assurance a opté pour une stratégie différente au moment du déconfinement, la plupart choisissant la prudence et souhaitant attendre la fin de l’année civile pour faire les comptes et évaluer la situation de façon plus exhaustive. La sinistralité des autres secteurs (MRH, santé, finance,..) que la compagnie d’assurance couvre doit être étudiée, et en ce qui concerne l’automobile, les difficultés liées à son marché doivent être considérés.
Un contexte automobile compliqué
Le marché de l’automobile est particulièrement compliqué en 2020, en raison de la crise coronavirus. Le nombre de ventes de véhicules a ainsi très fortement chuté, en raison de la fermeture des concessions et des usines de fabrication durant le confinement. Ce ralentissement a un impact sur l’ensemble du secteur.
Des règles sanitaires renforcées
Les règles sanitaires drastiques, liées à l’épidémie de coronavirus, seraient la première explication de la hausse des coûts sur le marché de l’automobile. Les gestes barrières et l’obligation de désinfection poussée des véhicules à chaque intervention allongerait significativement les durées de réparations, générant une augmentation importante des frais dans les garages automobiles.
Ces coûts humains viennent s’ajouter aux coûts des divers équipements et produits nécessaires au respect des règles sanitaires, telles que la réorganisation des espaces de vente et et des ateliers au sein des garages, avec des parois en plexyglas, des gants et du matériel spécial de désinfection haut de gamme.
Les coûts des pièces détachées en hausse
Mais c’est de loin l’augmentation généralisée du coût des pièces détachées qui est la principale responsable de cette hausse des coûts d’assurance automobile. Car, en raison de l’arrêt brutal de nombreuses usines de production, en France, en Europe et dans le monde entier, de nombreuses pièces automobiles sont devenues beaucoup plus chères. La difficulté à se les procurer, ou simplement le changement de fournisseur de la pièce peuvent expliquer ces hausses de prix.
Selon Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du cabinet Facts & Figures interrogé par RTL, “le coût moyen des pièces détachées a augmenté de 7,8% et le coût moyen des pare-brises a monté de 11,1%” durant les mois qui ont suivi le confinement. Mais la pandémie de coronavirus n’est qu’une circonstance aggravante semble-t-il, puisque l’augmentation de prix de ces pièces détachées est en hausse constante depuis plusieurs années, ayant déjà augmenté de 19% entre 2016 et 2019 selon l’organisme SRA (Sécurité et Réparations Automobiles), qui utilise une méthodologie de calcul très fiable.
La complexification des pièces détachées est en cause: elles contiennent de plus en plus de technologie dont les coûts de fabrication ou de réparation sont plus élevés. Le démarrage sans contact, le GPS, le bluetooth, les radars avant et arrière sont autant de postes de dépenses en hausse lorsqu’il s’agit de les faire réparer. Sans parler du déploiement sur le marché des véhicules hybrides et électriques utilisant de nouvelles technologies coûteuses. Vivement les voitures autonomes !
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Mais ce n’est pas tout car, toujours selon le SRA, le coût des pièces mécaniques et de la carrosserie a lui aussi augmenté ces dernières années. Et les carrosseries plus élaborées ne suffisent pas à expliquer ces hausses puisque l’organisme a intégré l’évolution des modèles à son étude. Les constructeurs semblent ainsi être responsables volontairement de ces hausses de coûts, qu’ils appliquent de façon arbitraire afin d’augmenter leurs marges (pour certains nécessaires à compenser les pertes réalisées par la baisse des ventes de voitures). Le seul moyen d’enrayer ces hausses de prix des pièces détachées serait alors de mettre fin au monopole des constructeurs et d’ouvrir ce marché à la concurrence.
Un manque de visibilité sur l’avenir
Après avoir vécu un confinement total durant deux mois, une interdiction de circuler à plus de 100kms ou de changer de département, les assureurs restent globalement prudents et attendent de voir comment la situation évolue. Car le marché de l’automobile, mais aussi toute l’économie française est fébrile, et la pandémie de coronavirus reste une menace. Des mesures de confinement partiel ou total pourraient refaire leur apparition en France si la situation sanitaire n’évolue pas, et de toute façon c’est la situation mondiale dans son ensemble qui a un impact sur le marché de l’automobile, ce qui rend l’avenir d’autant plus difficile à planifier.
La réaction des assureurs
Dans ce contexte incertain, les assureurs annoncent une hausse de près de 2% sur le prix des assurances automobiles à venir dès le mois de janvier 2021, afin de pallier aux augmentations de coûts liées à la situation du marché.
Adaptation à la situation
Le phénomène du coronavirus est inédit et a bouleversé l’ensemble de l’humanité à l’échelle mondiale, créant une crise sanitaire sans précédent. La propagation du virus s’est faite à une vitesse phénoménale, passant d’un pays à l’autre sans que les autorités sanitaires n’aient pu l’anticiper. Ainsi, à un moment ou à un autre, d’une façon ou d’une autre, chaque état a été touché par les effets du virus.
En plus de ses effets sur la santé, le virus crée un bouleversement social et économique: chômages partiels, disparitions d’emplois, licenciements et fermetures économiques sont lots courants ces derniers mois. Le pouvoir d’achat des foyers est réduit, tandis qu’une crise économique majeure se profile si la situation persiste.
Dans ce contexte les compagnies d’assurance tentent de ménager la chèvre et le chou, en cherchant avant tout à préserver leur rentabilité durant cette crise sanitaire et économique, tout en s’adaptant au contexte qui évolue presque quotidiennement.
Hausse généralisée des prix de l’assurance
Dans ce contexte tendu, la hausse des prix de l’assurance automobile devrait bien avoir lieu en 2021 pour la plupart des compagnies d’assurance, suivant la logique actuelle du marché dont les coûts augmentent.

La hausse annoncée des prix de l’assurance automobile en 2021 serait de 1,5% à 2% selon une étude réalisée par le cabinet spécialisé Fact & Figures. Selon l’expert Le Lynx, la prime d’assurance auto avait déjà augmenté de 3% en 2019 et la hausse est généralisée puisqu’elle représenterait près de 12% au total entre 2014 et 2019.
A noter qu’une même hausse de 2% sur le prix de l’assurance habitation est aussi annoncée, en raison de l’augmentation des risques et des coûts liés au dérèglement climatique et aux catastrophes naturelles. Ces augmentations seront décidées et annoncées par les compagnies d’assurance et pourraient être encore plus élevées si les assureurs optaient pour compenser certains surcoûts liés à la pandémie.
Là-encore la MAIF semble être l’une des seules compagnie à aller à contre-courant, en compagnie de la Matmut, puisqu’elle a annoncé par l’intermédiaire de Pascal Demurger, directeur général du groupe, qu’il n’y aurait pas d’augmentation du prix de l’assurance automobile à prévoir en 2021 pour ses sociétaires. Reste à savoir si l’historique mutuelle d’assurance automobile des instituteurs de France pourra maintenir ses prix dans ce contexte économique instable.
Possibilités de réduire ses coûts d’assurance
Malgré la hausse généralisée des prix, il existe des possibilités pour ne pas subir de hausse sur son propre contrat d’assurance et il est même possible de faire des économies. Si votre compagnie d’assurance a augmenté ses prix ces dernières années, c’est certainement le moment d’étudier les alternatives qui s’offrent à vous.
Tout d’abord, vous pouvez étudier les détails de votre contrat et évaluer l’ensemble des garanties incluses. Si certaines ne vous paraissent pas utiles, vous pouvez demander à votre assureur de les retirer tout en réduisant le montant de votre prime d’assurance. Il est aussi possible d’opter pour une couverture inférieure, en choisissant de vous assurer au tiers si vous êtes actuellement au tiers plus ou en tout risque. Sachez néanmoins que cette stratégie comporte des risques, puisque dans le cas où votre véhicule est victime d’un sinistre la prise en charge par votre assurance sera moindre voire nulle.
Il est aussi très facile de changer d’offre d’assurance, puisque la loi Hamon permet depuis 2014 de changer gratuitement d’assureur au bout d’un an de contrat. Faire jouer la concurrence peut ainsi permettre d’obtenir des conditions aussi avantageuses que son assurance actuelle, à un prix réduit. D’autant que le changement d’offre ne demande aucune complexité administrative: il suffit de souscrire son nouveau contrat d’assurance auprès de la compagnie de son choix, celle-ci s’occupera de la résiliation auprès de votre ancien assureur.
Faire appel à un achat groupé d’assurance automobile est sans aucun doute le meilleur moyen d’obtenir à la fois une offre incluant des garanties et des conditions avantageuses, tout en réalisant d’importantes économies. En effet, en réunissant un grand nombre de consommateurs souhaitant obtenir des tarifs d’assurance attractifs et en réalisant un appel d’offre, les assureurs sont prêts à proposer des offres très attractive et à réduire leurs marges, afin d’attirer ces nouveaux clients en bénéficiant du volume d’inscrits.
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