Du vélo classique au Smart Bike offrant de multiples fonctionnalités en passant par le modèle sportif, cargo ou pliable, le vélo à assistance électrique offre un vaste choix. De nouveaux éléments composent le vélo électrique : il faut connaitre leurs fonctions et leur utilité pour avoir des éléments de comparaison clairs au moment de faire son choix.
Le modèle
Comme pour un vélo classique, l’utilisation faite du vélo à assistance électrique doit définir les modèles pour lesquels vous pouvez opter. Pour faciliter ce choix, voici une petite liste des différents types de bicyclettes existantes et l’utilisation à laquelle elles sont rattachées :
- Vélo électrique de ville : Pour les personnes roulant en ville, sur des routes avec du relief ou des longs trajets, et qui souhaitent utiliser un vélo à assistance électrique pour se rendre au travail chaque matin ;
- Vélo speedelec : plutôt pour de longues distances parcourues sur route avec une utilisation plutôt fréquente ;
- Vélo pliant électrique : idéal lorsque les transports en communs et l’utilisation du vélo électrique est combiné, ou pour des facilités de rangement ;
- VTC électrique : pour une utilisation quotidienne pour la promenade ;
- Vélo cargo électrique : idéal lorsque des enfants ou des marchandises sont fréquemment transportées par le vélo ;
- Vélo trekking électrique : pour de simples randonnées sur de longues distances, dans des lieux où les routes connaissent quelques reliefs ;
- Smart Bike : pour une utilisation plutôt citadine, pour les amoureux de design et de technologie ;
- Vélo de route électrique : pour rouler sur route, avec de la performance et de la vitesse ;
- VTT électrique : pour une utilisation sportive en tout terrain, avec une assistance.
Bien entendu votre vélo est rarement à un seul usage, mais privilégiez l’usage le plus courant que vous en aurez. Si vous habitez en ville, que vous utilisez quotidiennement votre vélo pour aller travailler, optez plutôt pour un modèle répondant à ces besoins. Cela ne vous empêchera d’utiliser aussi votre bijou à deux roues pour aller flâner sur les routes de campagne le week-end ! A l’inverse si vous avez une utilisation très sportive et que vous utilisez votre vélo dans des chemins VTT de montagne, choisissez un VTT électrique, il est capable de s’accommoder à la ville, tandis que le VTC ne résistera pas longtemps aux chemins accidentés. Globalement les 3 premiers modèles listés préfèrent la ville, les 4 suivants s’adaptent et les deux derniers de la liste sont réservés à une utilisation très sportive, l’un sur route et l’autre sur chemin.
Une fois votre usage principal défini, vous pouvez commencer à vous intéresser de plus près aux modèles et à leurs caractéristiques.
Les caractéristiques techniques

Chaque modèle a ses propres caractéristiques et avantages, ayant une influence sur son poids, son autonomie, sa puissance d’assistance ou encore sur des fonctionnalités incluses ou non. Moteur, assistance, batterie : il convient de connaitre ces éléments pour faire un choix éclairé.
Le moteur
Saviez-vous que le vélo électrique dispose d’un moteur ? C’est même un élément au centre du fonctionnement du VAE. Le moteur électrique crée et transmet l’assistance nécessaire au vélo en actionnant un système d’engrenages : c’est lui qui va déterminer sa puissance.
Selon les modèles, le moteur peut être situé à différents emplacements sur le vélo. Il peut être placé soit dans la roue avant ou arrière du vélo, soit à son centre, directement intégré dans le pédalier. Dans le premier cas, le moteur va générer une poussée dans la roue, tandis que s’il est relié au pédalier l’assistance est déclenchée par une traction de la chaîne. Le moteur est composé de plusieurs éléments électroniques : un écran de contrôle et plusieurs capteurs, de cadence, de vitesse et de couple, qui vont permettre d’obtenir la vitesse et l’assistance souhaitées par son utilisateur.
Pour choisir convenablement le moteur il faut comprendre son couple, qui représente la force qu’il est capable de fournir. Il varie entre 15 et 80Nm (Newton-mètre) selon les modèles. Plus il est élevé, plus le vélo peut être puissant. Pour un certain confort sur des routes plates, 30Nm est le minimum recommandé. Si vos trajets comportent souvent des montées et des chemins escarpés, il est conseillé de choisir un moteur disposant d’un minimum de 45Nm de couple. Ceux allant au-delà de 60Nm sont souvent utilisés pour les VTT.
L’assistance électrique
C’est l’emplacement du moteur qui définit l’assistance électrique dont dispose le vélo. Il en existe principalement deux différentes.
La première, appelée « assistance électrique directe », se trouve dans les moteurs se trouvant dans la roue arrière ou avant. Grâce à un capteur de pédalage magnétique, le moteur démarre après un demi ou un quart de tour de pédale. Assez linéaire, cette assistance ne s’adapte pas à la route et à votre manière de rouler. Il est en permanence soit éteint, soit allumé ; il ne connaît pas de variation. Son emplacement peut donner l’impression que le vélo est soit poussé, soit tiré. Elle peut donner des à-coups lorsque la vitesse change et cause parfois quelques déséquilibres, notamment sur les modèles d’entrées ou de moyenne gamme.
La seconde, appelée « assistance proportionnelle », se trouve cette fois dans les moteurs placés au centre du vélo, directement incrusté dans le pédalier. Celle-ci fonctionne grâce à un capteur de couples, et est déclenchée par la simple pression de la pédale. Cette fois, la puissance délivrée dépend de vous, et de la force de pédalage que vous démontrez.
Réactive et adaptative, elle se trouve plutôt sur les modèles haut de gamme. Son absence d’à-coups et sa manière de s’adapter à la conduite du cycliste la rendent très confortable à l’utilisation.
La batterie
Si le type d’assistance et de moteur dont disposent le vélo sont les critères principaux, ils sont suivis de près par sa batterie et l’autonomie qu’elle propose. Équipement aux nombreuses spécificités et pouvant varier entre 2 et 10 kilos, il est important de bien la choisir !
Pour les modèles haut de gamme, elle est souvent incrustée directement sur le cadre du vélo, ou sous la selle. Pour les entrées et moyennes gammes, elle y est soit accrochée, soit installée sur le porte-bagage. Cependant, contrairement au moteur, cet emplacement n’a rien d’autre qu’une importance esthétique ou pratique.

La batterie représente 30 à 50 % du prix du vélo. Très prisée, il est fortement conseillé de choisir un modèle disposant d’une batterie amovible pour se prémunir contre les vols. Ainsi, vous pourrez la retirer aisément lorsque votre vélo sera garé en extérieur et il sera aussi plus simple de la recharger.
Il existe quatre technologies de batterie différentes :
- Batterie au plomb : bon marché, on la trouve plutôt sur les vélos d’entrée de gamme. Elle est souvent plus lourde et moins performante que ses consoeurs et surtout moins écologique ;
- Batterie Ni-Mh : deux fois plus légères qu’une batterie au plomb, il faut noter qu’il n’est possible de la recharger que lorsque la batterie est complètement vide (effet mémoire) ;
- Batterie Li-Ion : récente et la plus utilisée sur les VAE, elle possède les mêmes avantages qu’une batterie Ni-Mh, en étant en plus performante et sans l’inconvénient de l’effet mémoire ;
- Batterie Li-Po : condensé des trois technologies précédente elle est jusqu’à 5 fois plus légère qu’une batterie au plomb, sans effet mémoire avec une durée de vie extrêmement longue.
Les plus performantes sont donc les batteries LiPo, mais elles sont aussi les plus onéreuses. Il est conseillé d’au minimum opter pour une batterie Li-ion.
Deux notions sont importantes pour la batterie, la capacité et la tension :
- La capacité est exprimée en Ampère-heure (Ah). Ce chiffre représente la capacité que la batterie est capable de délivrer en une heure. Par exemple, 10 Ah signifie que la batterie est capable de fournir 10 Ampères par heure, ou 5 par heure durant deux heures ! Plus la valeur indiquée en Ah est élevée, plus la batterie a d’autonomie. Pour avoir un ordre de grandeur : avec une utilisation classique 8 Ah suffisent pour des trajets de moins de 25 kilomètres, au-delà de 30 kilomètres, une batterie de plus de 10 Ah est recommandée ;
- La tension est exprimée en Volts (V) : plus elle est grande et plus le moteur libérera de la puissance. 24 Volts seront suffisants pour monter quelques côtes, mais si vous empruntez des chemins escarpés au quotidien une tension de 36V est conseillée.
En multipliant ces deux éléments, on obtient la puissance du vélo en Watts et la capacité du vélo en Watts par heure. Si un VAE bridé n’est pas censé dépasser les 250Wh, un vélo équipé de 400 ou même de 500Wh a une capacité optimale.
Les marques
Une fois le modèle de votre choix et les caractéristiques techniques nécessaires à votre utilisation identifiés, vous pouvez vous tourner vers les marques proposant ce type de vélo. Il existe un vaste choix de vélos électriques et de nombreuses marques. Certaines d’entre elles possèdent une renommée grâce à leur historique dans le cyclisme, d’autres se font connaitre via leurs réseaux de revendeurs lorsqu’il s’agit de grandes enseignes de sport, enfin de nombreuses marques se développent en indépendantes et se spécialisent sur la mobilité électrique avec de l’excellent matériel. Tour d’horizon de quelques marques actuelles de référence :
- Les grandes marques : Moustache, Kalkhoff, Angell, Gazelle, Stromer ;
- Les classiques : Peugeot, Electra, Elops, Ac-Emotion, Riese & Muëller, Btwin ;
- Les sportifs : Trek, Rockrider, Focus, Lapierre, Cube, Scott ;
- Les cargos : Urban Arrow, Bobboe, Carqon, Yuba, Douze ;
- Les pliants: Moulton, Eovolt, O2 Feel, Brompton, Ahooga.
Cette liste est loin d’être exhaustive et continue de s’allonger. De même, chaque marque est catégorisée en fonction de ses principaux modèles ou ceux qui sont les plus connus, mais la plupart des constructeurs de vélos électriques proposent plusieurs types de modèles. Par exemple, la référence française Peugeot, qui commercialise des bicyclettes depuis 1900, a fait évoluer ses modèles au rythme des besoins. Peugeot reste aujourd’hui principalement connu pour son vélo de route, mais propose en réalité une gamme de cycles très large : vélo électrique de route (eRoad), VTTAE (eMountain), VTCAE (eTrekking) ou vélo de ville avec assistance (eCity). Approfondir ses recherches sur les marques et les modèles de vélos électriques permet de comparer leurs caractéristiques et d’avoir un meilleur aperçu de leur rapport qualité/prix, dépendant de l’utilisation que vous en ferez.
Le meilleur rapport qualité/prix
L’achat d’un vélo électrique peut demander un budget conséquent. Si l’usage de votre vélo électrique est très occasionnel, un vélo d’entrée de gamme suffit, mais pour une utilisation régulière il vaut mieux opter pour une modèle de qualité, qui sera à la fois plus fiable et plus durable.
Une fois que vous avez ciblé le type de vélo qu’il vous faut, le bon modèle et les caractéristiques techniques correspondant à votre besoin, il ne vous reste plus qu’à réaliser votre achat. Choisissez un vendeur et une marque qui vous proposent un prix correspondant à votre budget et surtout dont le prix est justifié par ses accessoires. En effet, les grandes marques ont tendance à proposer un prix plus élevé que leurs concurrents, pour des vélos présentant parfois exactement les mêmes caractéristiques. En plus des éléments composant le vélo, vous pouvez aussi tenir compte de la durée de garantie du produit et si un service après-vente technique est disponible en cas de besoin. Cela peut parfois justifier un prix légèrement plus élevé.
Globalement, il est quasiment impossible de trouver un vélo électrique fiable à un prix public inférieur à 500€, ce qui est logique au vu des différents éléments qui le composent. Mieux vaut regarder les modèles proposés à un prix supérieur à 1 000€ qui proposent des VAE plus complets et avec de meilleures garanties. Entre 1000 et 2500 est un bon budget pour votre vélo électrique, si vous en avez une utilisation quotidienne classique, en ville ou à la campagne. Mais pas de panique, il existe de nombreuses astuces pour bénéficier de son vélo électrique à prix négocié.
Si vous optez pour un modèle plus luxueux, car vous préférez faire confiance à une marque connue, que vous avez une utilisation très sportive ou que vous succombez à un modèle présentant des fonctionnalités supplémentaires tel que le Smart Bike Angell qui propose un véritable condensé de technologies au sein de son vélo électrique ; sachez que le prix des modèles peut s’envoler très fortement au-dessus des 2500€ mais qu’il est aussi possible de bénéficier de tarifs réduits à l’achat.
En effet, plutôt que de vous tourner vers des modèles à prix réduit de qualité inférieure, vous pouvez obtenir votre vélo électrique de très bonne qualité avec un rabais obtenu en participant à un achat groupé de vélo électrique. Pour cela il suffit de se réunir en s’inscrivant avec plusieurs consommateurs intéressés par l’achat d’un vélo électrique. L’organisme organisateur de l’achat groupé va ainsi négocier des rabais auprès fabricants et vendeurs de vélos à assistance électrique et obtenir des remises s’élevant parfois à plus de 25%. Vous obtenez ainsi le même vélo, moins cher.
En plus de bénéficier de prix remisés grâce à l’achat groupé, de nombreuses aides à l’achat sont proposées à l’achat d’un VAE, notamment par les collectivités qui souhaitent favoriser la mobilité douce en développant de nombreuses pistes cyclables. Ces aides sont cumulables à la remise obtenue grâce à l’achat groupé et sont aussi cumulables entre elles si vous êtes éligible à plusieurs. L’État propose une aide globale à l’achat de vélo électrique, soumise à un plafond de revenus, mais renseignez-vous aussi sur les aides proposées par votre région et votre commune. Certaines entreprises proposent aussi une prise en charge en cas d’achat de vélo électrique.
Choisir un modèle de qualité peut donc devenir bon marché et sera de toute façon rentable sur le long terme, puisque l’utilisation de votre vélo électrique sera plus agréable et surtout plus durable.
